Tout a bien commencé. Nous avons donné les souliers à Luana. Elle était TRÈS contente. Ils lui font très bien. Elle disait qu'ils étaient un peu trop grands; mais c'est plutôt qu'elle a l'habitude de porter des choses trop petites ou vraiment justes ! Moi, je trouve qu'ils sont parfaits. Et, puisqu'ils sont lassés, il suffit de les attacher un peu plus serré et ça lui convient parfaitement.
Dès qu'ils sont vu que nous donnions des souliers à leur soeur, les garçons ont tous eu la même réaction : et moi ? Jonathan a voulu enlever tout de suite ses sandales. Heureusement, Valentina nous accompagne tout le temps et a pu expliquer que, pour le moment, c'est seulement pour Luana parce qu'elle avait des bobos sur les pieds et, en plus, ses sandales étaient vraiment toutes pêtées ! Eux, les gars, ont encore quelque chose qui a de l'allure à se mettre dans les pieds et si on achète de quoi, ils risquent juste de le perdre parce qu'un autre les prendrait. Alors on leur a dit qu'on leur en emmènerait en venant les chercher pour aller à la maison; bientôt !
C'est difficile à comprendre toute cette attente, ces formalités, ces obligations, ces délais; même pour nous les adultes, c'est difficile à comprendre et à s'y plier. Alors on peut facilement imaginer ce que ça fait dans le petit coeur d'un enfant ...
Après la collation, David et Luana devaient partir pour aller à la répétition. M. le directeur est là aujourd'hui ! La pratique est avec lui, alors ils doivent y aller tous les deux. Nous avons su que David aurait du être aux répétitions avec sa soeur les autres fois, mais il n'était pas bien gentil et dérangeait, alors l'éducatrice a perdu patience et l'a mis dehors ! hihihi :D comme s'il n'avait pas fait exprès !!!
Alors ils partent tous les deux. Jimmy n'a toujours pas fini ses devoirs. Quand papa est monté pour le chercher, il faisait la baboune à son pupitre ... :S Il n'est pas encore arrivé. Nous n'avons qu'un enfant avec nous : Jonathan.
Et lui, il veut que papa le pousse sur sa «machine» ! «Pachli Papa, pachli !» On y va, papa, on y va !!!
«Courir, papa, courir !!!» Ça ne va jamais assez vite ! Et son malin plaisir, c'est d'essayer de nous foncer dedans ! Papa pousse et Jonathan conduit. Il fait quelques accidents avec le trottoir... et essaie d'en provoquer avec maman !
Ensuite, on fait changement un peu de la machine et il va chercher son vélo; apparemment le seul qui fonctionne. Au début de nos visites il s'appuyait sur les petites roues en se promenant. Mais, un jour, Israël a bien vu qu'il n'avait pas besoin des petites roues : il était capable de faire du vélo à 2 roues ! Mais, n'ayant pas d'outils pour enlever les petites roues, et puisqu'il y a probablement d'autres enfants qui utilisent le vélo et qui en ont besoin, on ne pouvait quand même pas les enlever. Mais pour Jonathan, c'était une nuisance ces petites roues. Il a trouvé tout seul le moyen de s'en « débarrasser» !
Remarquez comment le métal est plié. Il a fait ça tout seul ! Debout sur le vélo, à tirer après la roue à deux mains, il a réussit à plier le métal pour se débarrasser de ces petites roues qui le dérangeaient !
De loin, je l'ai vu prendre le chaton. Papa était avec lui. Il le flattait bien gentiment. «Ah, il est tout doux avec le petit chaton ! mignon!» que je me disais en m'approchant pour prendre une photo. Et là, tout à coup, il prend le chaton à bout de bras et fait semblant de le lancer ! ouin, pas vraiment délicat !!! Il aime beaucoup ces petits chatons. Il les flatte, leur cour après, les examine du bout du nez jusqu'au péteux ! Et finalement, il les relâche et les p'tits chatons se sauvent en courant ! pas question qu'ils se fassent attraper deux fois !
Enfin, la répétition est terminée. David et Luana sortent et viennent jouer au parc. Jimmy aussi a terminé ses devoirs et arrive pour la collation. Il ne veut rien manquer. Alors il s'installe avec Jonathan sur la machine, tout en mangeant sa poire, pour se faire pousser.
«Pachli maman, courir !!!» 1 qui conduit et l'autre qui fait le frein. Et le petit Jimmy (derrière) regarde toujours si mon bâton est là et si je pousse... si je cours et leur donne un élan pour aller vite et loin, mais que je ne suis pas directement derrière eux, Jimmy met les pieds par terre et freine !!! mais là, maman peut pas courir tout le temps de même ! surtout s'il freine tous mes efforts !!! Alors je les pousse un bout de temps puis je vais rejoindre les enfants qui jouent à la tag dans le parc.
Tout le monde s'amuse. Quand, tout à coup, un p'tit gars accroche Luana et lui grafigne la jambe. C'est trop pour elle. Elle quitte le jeu en boudant, fâchée et «blessée» ! Elle s'en va bouder à côté de Valentina dans le kiosque. Je regarde le bobo (vraiment, il n'y a rien là !) et la console, lui fait des minouches, joue dans ses cheveux ... rien à faire : elle pleure et boude. Elle, elle veut partir tout de suite. Elle veut s'en aller avec nous à la maison. Pourquoi c'est si long ? Pourquoi on ne peut pas partir tout de suite ? Pourquoi papa et maman vont partir avant de venir nous chercher ? Tant de questions, tant de choses à comprendre ! Valentina lui explique. Elle continue de pleurer et de répliquer. Valentina explique à nouveau. Elle ne comprend pas; elle ne veut pas comprendre; elle veut juste s'en aller ! Après un bon bout de temps, elle change d'idée, tout à coup, et s'en retourne jouer avec les autres enfants dans le parc.
Et là, c'est Jonathan qui arrive en bougonnant... une histoire de clé que Jimmy lui a donné et qu'il lui a pris... même Valentina n'y comprend pas grand chose. Mais, ce qu'on sait tous, c'est qu'il n'est pas content ! Papa avait emmené une gâterie pour les enfants (comme à chaque jour) alors, il décide de donner le morceau de palette de chocolat à Jonathan, ça va lui changer les idées. Il coupe la palette en deux et donne un morceau à Jonathan; l'autre morceau est pour Jimmy ! «Non ! à moi ! pas à Jimmy!» Jonathan est frustré contre son frère. Il ne veut pas que papa lui donne une gâterie ! Après un moment, ça finit par lui passer aussi et il retourne jouer ailleurs.
David lui aussi est impatient de partir. Il a juste hâte de sortir de l'orphelinat... mais, à date en tout cas, il ne nous a pas fait de crise ! Aujourd'hui, il a encore cassé des fleurs : une pour maman et une pour Valentina. La mienne est plus grosse, nah, nah, nah !!!!
Il fait maintenant sombre. Les enfants sont entrés pour le souper. C'est l'heure de partir. Bien entendu, les deux p'tits gars veulent embarquer sur les épaules de papa ! Luana elle est grimpée sur maman. Mais comment papa peut-il en prendre 2 d'un coup ??? Ça, c'est un détail ! le défi, c'est de faire comprendre à 1 qu'il va embarquer aussi, mais doit attendre quelques secondes le temps que papa installe son frère ! tout ça, dans une autre langue ! et avec des p'tits gars frustrés qui ont peur de perdre leur place. Que d'injustices !!!
Finalement, papa les a installés les deux debout sur le module de jeux pour qu'ils s’assoient sur ses épaules en même temps. Mais Jimmy ne voulait rien savoir. Lui, il voulait être tout seul sur les épaules de papa ! Alors il fait sa crise. Pendant ce temps, papa prend Jonathan et part avec. Au bout d'une minute, il revient pour chercher Jimmy qui accepte enfin d'embarquer avec son frère. Mais à peine est-il sur papa que les deux se mettent à se battre ! ça criait et ça frappait dans les deux sens. Et papa qui n'y comprend pas un mot ! Jimmy donne des coups de pied, sa sandale fou le camp... il fait noir... ça prend plusieurs minutes la retrouver. Enfin, on l'a. Bon, faut y aller là ! Jimmy boude. Il est pas content pen toute ! Alors papa s'en va avec Jonathan. Jimmy le suit en bougonnant, criant des bêtises (j'imagine) et essayant de faire débarquer son frère. Finalement, papa arrive à la porte où on l'attendait, Valentina, Luana, David et moi. Il débarque Jonathan et là, tout de suite, Jimmy lui saute dessus ! ah là là ! la guerre, la guerre, c'est pas une raison de se faire mal !!!!!
Ouais ben, ça a tout l'air que TOUS nos enfants sont des «strong willed child» !!!!!
Les deux p'tits gars sont partis choqués, en bougonnant. Ni l'un ni l'autre n'a reçu justice !
Alors, voilà pourquoi, à mon avis, on peut appeler cette journée «The Official Baboune Day» journée internationale de la baboune ! (même des amies du Québec disaient que leurs enfants étaient babouneux aujourd'hui...)
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